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Autour d'une Affiche ou d'un Livre
9 janvier 2011

Bienvenue à Gattaca

gattaca

Ce sont les lettres de notre génome ? Ce film reste culte, surement le seul que j'ai vu avec Jude Law, et qui me semble intéressant. Il reste pourtant quelques incohérences. Si les couples sont en mesure de choisir leurs enfants, et d'en prendre un intelligent et résistant, est-ce que les femmes et les hommes rechercheront nécessairement une âme-soeur avec un génome supérieur. Pas sûre, car la bestialité restera sans doute un inconditionnel de nos besoins quotidiens, et surtout des souhaites d'une femme et de ses besoins sexuels. D'ailleurs ce sont les handicapés qui doivent se poser des questions, et le film nous le montre, ils ont beau avoir le plus beau génome, leur handicap physique leur retirera tout.

Une séquence est à retirer car elle fait replonger ce film dans les structures narratives de films dépassés, de films très grand public. Il s'agit de la dernière nage au large entre les deux frères. Etait-elle nécessaire ? Les retrouvailles entre les deux frères étaient nécessaires, car la boucle de Vincent doit se reconnecter avec son passé avant de pouvoir partir dans les étoiles. Mais a-t-il vraiment le besoin de se reprouver à lui et à son frère sa juste valeur ? Prouver qu'il n'y a ni fatalité, ni destin qui ne puissent être surmontés par la volonté. Le geste du médecin qui le laisse monter dans la navette, suffit, là aurait pu être son frère, il a réussi jusque-là n'est-ce pas que la fatalité peut se dépasser ?

L'utilisation de l'architecture et de certains lieux est géniale. Elle nous projette dans un futur instantanément alors qu'au fond ces paysages et ces objets nous sont presque quotidiens, voire sont du passé : la DS coupée argentée, la Studebaker Avanti, le Marin County Civic Center. On repense alors au film de Godard, Alphaville, qui nous projette dans le futur avec des outils et des effets spéciaux très simples.

« the wind caught it » répété par l'un puis par l'autre de ce couple dont nous sentons monter l'amour est aussi assez pathétique, mais qu'importe. La fin aurait du être plus intellectuelle, le frère qui accepte la valeur de son frère non pas sur une base sportive ou de démonstration de force, et la femme qui rejoint le bon génome, mais handicapé. Lui n'avait plus raison de mourir, car il a retrouvé sa dignité.

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