Alice ou la dernière fugue
Ce film est radical dans la beauté des robes de Sylvia Kristel. La lenteur et l'affront de ses regards nous jetent dans une perspicacité flegmatique. Même si finalement on saisit assez rapidement les raisons et les aboutissements de ces étranges manifestations, et des comportements des personnages que Alice rencontre, il n'en reste pas moins que ce film de Chabrol, peu connu, développe une réel suspens.
Elle n'arrivera sans doute pas à s'échapper, ou quand elle y arrive elle se retrouve au milieu d'un enterrement joyeux, au cours duquel le "pépé" perd aussi la vie. Ce mélange de fête triste, et de fête heureuse, où certains convives finissent torse nu, montre à Alice la douceur de la mort, la nécessaire cohérence entre joie et tristesse.
On aime aussi la scène de la station service, un autre moment suspendu.