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Autour d'une Affiche ou d'un Livre
22 janvier 2012

Killer's Kill

Film Noir Poster - Killer's Kiss_01Il faut voir ce film. Le deuxième opus de Stanley Kubrick. Rien que le combat final au milieu des mannequins mérite de voir ce film. Ce conbat qui commence par un lancer de mannequin assis par Gordon sur son assaillant. En plein moment tragique, le ridicule de la situation rsssort.

Gordon, en attendant une femme pour prendre un train pour Seattle, nous raconte cette histoire. Son attente est claire, il est nerveux, mais on découvre seulement à la fin qu'elle ne viendra peut-être pas. Sans doute cherche-t-il à décortiquer toute cette histoire avec nous pour y retrouver les raisons de son attente et si des éléments montrent qu'elle viendra. Il fait d'ailleurs le constat que tomber amoureux en deux jours n'est pas possible.

 

C'est la croisée de deux histoires grâce à deux vitres face à face. Deux ouvertures sur deux vies de deux personnes qui ne se connaissent pas. On se regarde, on vit à proximité, mais l'on ne se croise pas.

L'histoire de Gloria et de sa soeur Iris est étrange dans ce film. Je ne sais pas bien ce qu'elle apporte ? Elle donne vraisemblablement une plus forte réalité à la narration, elle permet aussi de ralentir la narration qui risquait à ce moment de s'emballer un peu vite. C'est aussi le moment de rapprochement entre les deux personnages. Gordon n'a lui aussi probablement plus de famille. C'est une seconde narration dans la narration, un nouveau retour dans le passé du passé. C'est une autre histoire, plus riche, une autre danse, une autre histoire d'amour. Sa soeur est brune, elle est blonde, c'est un pale de reflet l'une de l'autre.

Il y a tout le long du film une confusion des personnes. Le manager tue une autre personne à la place de Gordon. Il y a aussi l'inachèvement des histoires. Il y a l'incertitude. Gloria fait-elle volte-face quand elle se jette dans les bras du tueur ? Est-ce celui-là le baiser du tueur ? Nous n'apprenons pas tout sur tout, la narration nous donne quelques éléments, et c'est à nous de les assembler, de reconstituer une histoire, de faire les liens. C'est du vrai cinéma. L'important est qu'au final Gordon accepte Gloria.

Il y a quelques scènes qui sont à retenir : le combat dans le hange de manequins. Mais aussi ce rêve-cauchemar en négatif, il reprend des techniques de cinéastes expérimentales, on pourrait citer les surréalistes. c'est très simple et cela fonctionne très bien. Le réveil par le cri de la voisine qui fait démarrer leur histoire. Le combat de boxe a lui tout seul est une antologie. Kubrick l'a travaillé et on sent qu'il se fait plaisir à filmer ce combat. Qu'apporte-t-il ? Probablement seulement a nous montrer que Kubrick peut tout filmer, et qu'il se pose des défis. En effet ce combat est très rapide, très concis avec un enchaînement de vues très variées. Les jeux de mirroirs entre les mirroirs. Le croissement d'histoires. La poursuite sur le toit. Le truc des cages d'escalier. On l'aura compris ce film a apporté au cinéma de nombreuses scènes qui ont été reproduites de nombreuses fois.

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